Équateur : l’opposition dénonce une persécution politique orchestrée par le gouvernement de Daniel Noboa
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5/28/20252 min read


Une nouvelle crise politique secoue l’Équateur, après que le parquet général a demandé l’inclusion d’Andrés Arauz et d’Esther Cuesta — deux figures majeures de la Revolución Ciudadana — ainsi que de Raúl González, ancien surintendant des banques sans affiliation partisane, dans l’enquête judiciaire appelée « cas Ligados ».
La procureure Diana Salazar accuse les trois de participation à une « association illicite » visant à influencer des nominations institutionnelles clés. Toutefois, les opposants affirment qu’il s’agit d’une tentative manifeste de persécution politique.
Un simple tweet comme preuve
Dans une série de publications sur son compte X (anciennement Twitter), Andrés Arauz a rejeté les accusations, les qualifiant de « purement politiques ». Il affirme que la seule base de l'accusation est un message de solidarité envers Augusto Verduga, dont l’assistant a été assassiné. Arauz y exprimait son soutien dans un contexte de violence généralisée liée au narcotrafic.
« Ils m'accusent de vouloir prendre le contrôle de l’État pour un simple tweet. Ce qu’ils veulent, c’est faire taire ceux qui osent dénoncer les liens entre les élites économiques et le crime organisé », a-t-il écrit.
Une affaire aux contours flous
Le cas Ligados s’appuie sur des messages trouvés dans le téléphone de Verduga, censés indiquer une coordination entre les législateurs pour promouvoir la désignation d’un surintendant bancaire progressiste. Mais aucun acte illégal concret n’a été identifié.
Raúl González, bien qu’extérieur à la Revolución Ciudadana, est aussi visé, car il aurait été proposé pour un poste stratégique par certains membres du Conseil. Son cas alimente l’hypothèse d’une opération plus large visant à neutraliser toutes les figures indépendantes.
Justice ou vengeance politique ?
Arauz pointe du doigt l’influence persistante du pouvoir bancaire : « Les deux derniers présidents étaient banquiers. Noboa possède le Banco del Litoral. Ce n’est pas une coïncidence si ceux qui dénoncent les abus de ce système se retrouvent devant les tribunaux », a-t-il déclaré dans un autre post.
Il affirme que le véritable objectif est d’intimider l’opposition et de dissuader toute critique du gouvernement. Pour beaucoup, cette affaire est le signe d’une démocratie sous pression, où la dissidence devient suspecte par définition.
